Handicap : une colonie de vacances menacée
Depuis plus de 80 ans, le centre de vacances "Grillons et cigales" propose des séjours à des enfants malvoyants ou polyhandicapés âgés de 8 à 18 ans, mais son avenir est aujourd'hui menacé.
Des gestes attentifs, bienveillants, une écoute de tous les instants des animateurs. Quelques semaines par an, de jeunes déficients visuels, avec ou sans handicap associé, goûtent la simplicité, le bonheur d'un accueil adapté. Depuis plus de 80 ans, l'association "Grillons et cigales" propose des séjours à des enfants venus de toute la France. Ici, l'équipe d'encadrement est spécialisée dans l'accompagnement médico-social. Une expertise et un regard sur tous les moments de la vie quotidienne de la colonie. "On les pousse vraiment à faire ce qu'ils aiment, le plus possible, ça permet vraiment de développer beaucoup de capacités avec eux, de simplement les connaitre un peu plus, et leur donner des possibilités, le temps et les moyens qu'ils n'ont pas forcément à l'année", explique Loïc Delcroix, éducateur spécialisé et directeur de séjour.
Une association en grande difficulté financière
Jusqu'à fin 2016, le séjour des enfants était pris en charge par l'Agence régionale de Santé. Les quatre semaines de vacances coûtaient 300 € aux familles. Mais pour des questions administratives, les subventions ont été supprimées. Aujourd'hui, les parents doivent débourser 2 800 €. Depuis deux étés, l'association "Grillons et cigales" accueille deux fois moins d'enfants. L'association a fait appel aux dons. L'avenir du centre est menacé. La colonie est la seule en France à accueillir 50% de jeunes avec des handicaps rares. Ces jeunes déficients sensoriels ou polyhandicapés bénéficient chacun d'un encadrant et d'un suivi médical adapté. Un relai indispensable pour les familles pendant les vacances de printemps et d'été. L'association "Grillons et cigales" continue de se battre pour trouver des financements. Si aucune solution n'est apportée, le centre accueillera l'an prochain ses derniers enfants.
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