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Gel des primes d'assurance : "On ne peut que se féliciter que le dialogue s'établisse enfin", réagit le restaurateur Stéphane Manigold

Le porte-parole du collectif "Restons ouverts" explique que certains de ses confrères auraient vu leurs cotisations plus que doubler. Le gel des primes est pour lui "un vrai pouvoir d'achat".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le restaurateur Stéphane Manigold, en mai 2020. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / MAXPPP)

Un accord sur le gel des primes d'assurance en 2021 pour les secteurs les plus touchés par la crise liée au Covid-19, comme l'hôtellerie-restauration, la culture ou encore l'événementiel, a été trouvé, a annoncé lundi 7 décembre le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "C'est une excellente nouvelle, on ne peut que se féliciter que le dialogue s'établisse enfin", a réagi sur franceinfo Stéphane Manigold, restaurateur, co-fondateur et porte-parole du collectif "Restons ouverts". À la tête de quatre restaurants gastronomiques à Paris, il s'est fait connaître en mai pour avoir remporté une bataille judiciaire contre l'assureur Axa.

franceinfo : Ce gel est-il une bonne chose ?

Stéphane Manigold : C'est une excellente nouvelle que Bruno Le Maire vient d'annoncer. On ne peut que se féliciter que le dialogue s'établisse enfin de façon concrète entre les assureurs et le gouvernement. Nous professionnels, on observe que c'est tout le secteur du loisir qui est touché qui va bénéficier de ce gel de cotisations parce qu'on n'est pas en capacité d'absorber une quelconque augmentation dans la profession.

Que représentait cette hausse des cotisations ?

De façon générale, les assureurs n'avaient pas souhaité augmenter les assurances pour ceux qui n'avaient pas suivi de sinistres. Pour ceux qui en ont subi cette année, il devait y avoir une augmentation. Cela peut être du simple ou double.

J'ai des collègues qui sont passés de 8 000 euros à près de 20 000 euros de cotisations.

Stéphane Manigold, restaurateur

à franceinfo

Donc, c'est un vrai pouvoir d'achat qui est donné à l'ensemble de ce secteur du loisir.

Qu'est ce que cela représente pour vous ?

Entre 20% et 30% de l'ensemble des cotisations, donc globalement 10 000 euros de pouvoir d'achat, l'équivalent du fonds de solidarité d'octobre et de novembre. C'est franchement une bonne nouvelle. C'est une bonne chose que le dialogue s'ouvre, nous avons tous besoin d'unité et de dialogue et de concentrer toutes les énergies à la notion de travail, de valeurs. La France est le pays du tourisme, qui est fortement visité, et la gastronomie française est inscrite au patrimoine immatériel de l'Unesco.

Les congés accumulés lors de ces fermetures sont-ils un problème pour vous ?

Elisabeth Borne nous a entendus. Nous lui avons indiqué que notre personnel est au chômage partiel et qu'on ne comprenait pas le blocage qui était fait sur ces congés payés qui sont une véritable bombe à retardement. Elle nous a octroyé 10 jours et nous allons sortir du chômage partiel l'intégralité de nos salariés pour solder ces fameux 10 jours de congés payés cumulés alors que personne ne travaille.

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