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Feuilleton : Cuba, une île entre deux mondes (2/5)

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Feuilleton : Cuba, une ile entre deux mondes (2/5).
Feuilleton : Cuba, une ile entre deux mondes (2/5). Feuilleton : Cuba, une ile entre deux mondes (2/5). (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Dans cette suite du feuilleton consacré à Cuba, deux ans après la mort de Fidel Castro en 2016, Anna découvre les joies du capitalisme, Fidel répare sa Chevrolet, et Xavier offre une visite dans son hôtel de luxe, le premier de La Havane.

Sur le Malecon, le bord de mer de La Havane (Cuba), Lazaro attend que ça morde depuis 3 heures du matin. Il ne pêche pas pour la beauté du sport. Aujourd'hui, il ne va manger qu'un peu "de riz et d'huile". Anna connait bien aussi la débrouille quotidienne. "Il n'y a jamais de beurre. Alors on marche pendant longtemps, on demande au voisin qui cherche aussi en se croisant dans la rue", raconte-t-elle. La faute au "bloqueo" dit-elle, l'embargo qui isole son île du reste du monde depuis cinquante-huit ans. Anna habite à Mariel, un village à quelques kilomètres de La Havane, où tout manque. Elle avait ouvert une chambre d'hôtes, il y a quatre ans, car la zone attire des investissements étrangers et ouvriers. Ingénieure pour l'état, grâce aux réformes de l'ancien président Raul Castro, elle est devenue propriétaire et va engranger bientôt plus d'argent qu'en étant fonctionnaire grâce à sa petite entreprise."Le pays commence à mélanger le socialisme avec le capitalisme", explique-t-elle.

"C'est devenu de plus en plus facile de trouver des pièces"

Le pays change, mais pas ses voitures ! Fidel, le chauffeur de taxi fait réviser sa Chevrolet de 1949 une fois par semaine. C'est de la mécanique cubaine un peu compliquée : "le carburateur, il vient d'une voiture russe, les freins d'une voiture moderne Toyota ou Mitsubishi", explique-t-il. Ici, on appelle, ça l'invento, où l'art de trouver des solutions a à peu près tous les problèmes. "On importe tout sous la main, mais c'est devenu de plus en plus facile de trouver des pièces", rajoute-t-il. L'unique palace du pays est géré par un français, Xavier. Plus d'une centaine de chambres, jusqu'à 5 000 € la nuit, boutiques de luxe, restaurants et même spa, attirent une nouvelle clientèle fortunée, américaine ou asiatique. Il a dirigé des hôtels dans le monde entier, mais celui-ci c'est son préféré. En tout, les promoteurs français ouvrent quatre autres hôtels comme le sien dans La Havane.

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