Feuilleton : avant de mettre les voiles (4/5)
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) se prépare à accueillir, dimanche 4 novembre, le départ de la Route du Rhum. Au-delà du sport, toute la ville est en effervescence.
Leur bureau flottant, sur les bords de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), est un panier de crabes. Après quinze heures passées au large, 2,6 t d'araignées de mer se retrouvent dans les filets. Loic Escoffier a débuté la pêche en mer depuis vingt ans. Aujourd'hui, il a trois bateaux et 22 salariés. "Saint-Malo est le premier port de pêche niveau araignées en France", explique-t-il. À Saint-Malo, la pêche est une institution. On cultive le souvenir des terre-neuvas, ces hommes qui, du XVIe au XXe siècle, partaient pêcher la morue, au large de Terre-Neuve (Canada). Dimanche 4 novembre, les voiliers de la Route du Rhum s'élanceront sur l'Atlantique. En 2006, Loic Escoffier avait terminé quatrième.
"C'est trois fois ce que l'on fait d'habitude"
Le jour se lève lorsque le bateau rentre au port de Saint-Malo. Pour le patron, la journée est loin d'être terminée. Il faut désormais livrer la marchandise, pour le déjeuner. Avec 300 galettes quotidiennes, la Route du Rhum est aussi une course dans cette crêperie comme dans les 360 restaurants de Saint-Malo. "C'est trois fois ce que l'on fait d'habitude", explique un restaurateur. Les 24 000 chambres de l'agglomération sont prises d'assaut, souvent un an à l'avance. Près de 2 millions de personnes viennent voir les bateaux et flâner sur les bords de Saint-Malo. Encore quelques heures de patience.
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