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Effet des "gilets jaunes" sur le tourisme : certains restaurants perdent jusqu'à 50% de chiffre d'affaires

Beaucoup de Britanniques et d'Américains boudent la France depuis le début du mouvement. Certains établissements ont perdu jusqu'à 50 000 euros.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des "gilets jaunes" entrent dans un hôtel particulier incendié avenue Kléber, le 1er décembre 2018, lors de l'acte III de leur mouvement. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / MAXPPP)

Pour les restaurants, "c'est une baisse tout à fait notable du chiffre d'affaires, ça représente entre 20 et 50% du chiffre d'affaires, et bien au-delà pour ceux qui étaient au cœur de ces émeutes", a affirmé dimanche 2 décembre sur franceinfo Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants hôtellerie-restauration, trois semaines après le début du mouvement des "gilets jaunes" et à la suite des violences qui ont émaillé des rassemblements dans plusieurs villes de France samedi. "On commence à avoir des chiffres qui vont jusqu'à 50 000 euros de perte pour certains établissements", a-t-il ajouté, avant sa rencontre, lundi 3 décembre, avec Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, et Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Annulations et départs anticipés des touristes

Le secteur de l'hôtellerie fait aussi face à ces difficultés. "Ce qui nous inquiète, ce sont les annulations et les départs anticipés de touristes, on est à peu près à -15% au niveau de l'activité de l'hôtellerie, c'est une chute de la tendance des réservations", a affirmé Didier Chenet. "On a des annulations de touristes qui venaient à Paris faire les fêtes de fin d'année, et des départs anticipés de touristes depuis ce week-end", a-t-il indiqué. La province est moins touchée, exceptées certaines capitales régionales, "comme à Montpellier, Toulouse, et bien là aussi, on ressent cette tendance", a-t-il confirmé.

Plusieurs nationalités boudent donc la France depuis le début du mouvement des "gilets jaunes". "Beaucoup d'Anglais, d'Américains et maintenant, notre inquiétude porte sur la clientèle asiatique avec laquelle la question de sécurité est non négociable", souligne Didier Chenet.

Notre grande crainte, c'est de revivre ce que nous avons vécu en 2015, à l'époque des attentats.

Didier Chenet

Président du Groupement national des indépendants hôtellerie-restauration

Aujourd'hui il en appelle à l'exécutif : "Il est temps maintenant que le gouvernement prenne ses responsabilités et assure la protection des biens et des personnes. C'est indispensable pour que l'on puisse fonctionner !".

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