Discothèques fermées : la déprime des patrons
Les professionnels du monde de la nuit poussent un cri d'alarme. Depuis le déconfinement, les discothèques n'ont toujours pas le droit de rouvrir en France. Ils se sentent bien seuls.
Pusignan, dans le Rhône. Un patron de discothèque a du mal à contenir son émotion. "C'est désespérément vide, ça me remplit de chagrin et de tristesse et de rage en même temps", dit-il. La dernière nuit de fête ? C'était en mars dernier, il ne reste que quelques cotillons. Depuis, la trentaine de salariés est au chômage partiel. "On n'a jamais connu de fermeture administrative en 49 ans d'existence, on ne pouvait même pas imaginer qu'on soit contraint d'être fermés, et le pire en voyant les autres s'amuser en dehors de chez nous. Pendant ce temps-là, d'autres professionnels nous volent notre activité", déplore Pierre-Yves Luboz, le propriétaire.
Une terrasse de 1 000 m²
Une injustice car les bars et restaurants festifs ont rouvert et les fêtes se multiplient. Les distancions sociales et le port du masque y est rarement respecté. Comble de l'incohérence selon lui, l'impossibilité d'utiliser sa terrasse de 1 000 m² en plein air au seul motif que son établissement est labellisé "piste de danse". 100 000 emplois directs seraient menacés en France. Les syndicats réclament 200 millions d'euros d'aides pour payer les charges fixes mais surtout la réouverture des établissements avec une proposition : la suppression de la piste de danse centrale.
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