Découverte : la lutte bretonne
Le gouren est un sport de combat ancestral qui remonte au temps du Roi Arthur. Dans la pratique, il se rapproche beaucoup du judo moderne. Découverte de cette lutte bretonne.
Il y a le ciel, le soleil mais aussi la lutte bretonne : le gouren. Un combat, ou plutôt un jeu. Corentin Le Guen représente l'avenir du gouren. À 18 ans, il est champion d'Europe d'un sport né à l'époque du Roi Arthur. Le gouren se pratique uniquement debout. Les coups et les prises de jambes avec les mains sont interdits. Bienvenue à Spézet, au cœur du Finistère. Ce jour là le club de gouren fête ses 50 ans. Un tournoi en plein air doit avoir lieu. 50 lutteuses et lutteurs, se sont donnés rendez-vous pour le tournoi. Des gaillardes, des gaillards, honorés par la cité. Ils sont 1 600 licenciés associés à la fédération française de lutte.
Le gouren pratiqué dans 11 pays
Avant chaque combat, c'est le même rituel. Un serment d'abord, puis le jeu, pour s'entraîner à l'art guerrier. Une bataille réglementée entre la lutte libre, avec des projections, et le judo, grâce à une sorte de kimono. Il y a 73 prises de base recensées. Pour gagner, il faut faire chuter son adversaire sur le dos et faire toucher ses deux omoplates. L'équivalent du ippon au judo ou du K.O à la boxe. Si le gouren est inscrit dans le passé, il se conjugue désormais au futur. Parce que le sport est reconnu, il fait désormais partie des épreuves du baccalauréat. Corentin, le champion d'Europe, en est fier. Pour lui, "ça permet de garder les traditions". Des traditions qui ont survécu depuis les chevaliers de la table ronde. Le gouren est moderne et se renouvelle. Il est pratiqué en Bretagne, mais aussi en Écosse, en Angleterre, en Islande. En tout, onze autre pays s'affrontent régulièrement.
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