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"C'est comme manifester dans la rue, c'est un acte militant", des restaurateurs souhaitent ouvrir le 1er février

Un restaurateur du Doubs, Stéphane Turillon, appelle sur les réseaux sociaux à rouvrir les restaurants dès le 1er février, à l’encontre de la décision du gouvernement de les laisser fermer au moins jusqu’à mi-février pour cause de pandémie. 

Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un bar fermé à Paris près de la place du Trocadéro en raison du confinement, 9 avril 2020. (VICTOR VASSEUR / RADIOFRANCE)

La vidéo mise en ligne début janvier sur Facebook par Stéphane Turillon a été partagée 14 000 fois et l’événement créé sur la même plateforme rassemble à ce jour 580 participants et un millier de personnes intéressées. Stéphane Turillon affirme avoir reçu 5 000 demandes de réservation. Il est en colère, et déterminé à rouvrir son restaurant de Cusance, à l'est de Besançon dans le Doubs, le 1 février. Alors que les restaurants sont fermés à cause de l'épidémie de Covid-19. Dans une vidéo mise en ligne le 4 janvier, il s'emporte : "Il faut faire la révolution. La révolution hôtelière. On ne va pas se laisser crever comme ça. Moi, je vais ouvrir mon restaurant. Au pire des cas, j'aurais 15 jours de fermeture administrative."

Quel que soit le risque, Marie suit le mouvement, co-propriétaire d’un restaurant à Marignane dans les Bouches-du-Rhône. Son établissement sera ouvert le 1er février, mais uniquement ce jour-là : "C'est comme manifester dans la rue. Mais nous, restaurateurs, on n'a pas beaucoup de poids et on n’arrive pas beaucoup à rassembler. C'est un acte militant." Car Marie a du mal accepter la fermeture des restaurants : "C'est dur de dire que l'on ouvre une journée, on ne fait rien de mal. On respecte tout ce que l'on a demandé de respecter avant qu'il y ait cette fermeture qui est incohérente pour nous, par rapport à ce qui se passe."

Accélérer le versement des aides

Du côté de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie, l'initiative n'est pas très bien accueillie. Son président confédéral, Roland Heguy, est même contre : "Nos professions sont à bout de souffle aujourd'hui. À l'UMIH, nous sommes une organisation responsable. On ne va pas soutenir une opération de désobéissance civile qui les mettrait encore au plus mal. Notamment des fermetures administratives plus longues que ce que la crise du covid-19 nous impose."

En revanche, l'UMIH demande au gouvernement d'aller beaucoup plus vite dans le versement des aides aux restaurateurs.

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