À Grenoble, zone d'alerte maximale, la fermeture des bars passe mal
A Grenoble, comme à Lyon, Saint-Etienne et Lille, les bars doivent fermer leurs portes à partir de samedi 10 octobre. Une mesure qui sonne comme une injustice pour les cafetiers.
"Quand quelqu'un passe huit heures par jour à l'usine et qu'on nous explique que c'est la demi-heure qu'il passe au bar le soir avant de rentrer chez lui qui va le contaminer, j'ai un peu du mal à y croire !" Ce coup de gueule vient de Mathieu Chassin, patron d'un bar-restaurant de Grenoble. Car l'annonce de la fermeture des bars après le passage de la métropole en zone d'alerte maximale ne passe pas dans la profession. Une décision arbitraire et peu objective selon ce gérant. Comme nombre de ses collègues, il estime avoir mis en place de très nombreuses règles sanitaires qui auraient dû suffire à garder les bars ouverts.
Des patrons très inquiets pour leur avenir
Déjà fragilisée par le confinement, la profession s'inquiète des conséquences de cette nouvelle fermeture. "Est-ce qu'il va ne pas y avoir plus de morts dits économiques que de morts du Covid ?", s'interroge Marc Tjoutis, patron d'un autre bar de la ville. Pour lui, la réponse est oui. Il est très inquiet de cette nouvelle période de fermeture obligatoire, qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour certains établissements.
Mesure contre-productive
La profession dénonce une mesure contre-productive, qui pourrait même accélérer la propagation du virus. "Les jeunes vont de toute façon se retrouver, dans des petits appartements, peu aérés, pas à l'extérieur", explique Jacqueline Amirante, de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de l'Isère. "Et là, à mon avis, ça va augmenter les contaminations".
Malgré tous ces arguments, les bars de la ville devront rester portes closes pendant au moins 15 jours à compter du 10 octobre.
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