Reconversion : une ancienne commerciale devenue éleveuse

C’est une nouvelle routine matinale pour Sandrine Martel, ancienne commerciale devenue éleveuse. Bien avant le lever du jour, ses 40 pensionnaires réclament leur petit-déjeuner. Sandrine Martel bichonne ses petites alpines. Cette race de chèvres est connue pour ses grandes aptitudes laitières. La traite est alors un des moments privilégiés pour cette maman célibataire, devenue récemment agricultrice. La quadragénaire a installé sa ferme il y a à peine deux ans. Après avoir travaillé durant 25 ans dans l’agroalimentaire, et avoir souffert d'un burn-out, elle change radicalement de voie. Une reconversion aidée par la fondation Raoul Follereau. Elle peut alors acheter ses premières bêtes, et le matériel de traite pour gagner en productivité.   

Aider de jeunes paysans à s’installer 

Par son programme Action Rurale, l’association l’accompagne financièrement, mais aussi moralement. "C’est important de faire en sorte que quand on les lâche au bout de cinq ans, l’activité fonctionne toujours", déclare Rémi Lelong, responsable des projets Action Rurale pour la fondation Raoul Follereau. Aujourd’hui, l’éleveuse parvient déjà à se dégager l’équivalent d’un smic. Dans son village de 236 habitants, c’est la seule activité économique. Dans sa fromagerie, elle transforme chaque jour ses produits frais, qui sont ensuite vendus en boutique et sur les marchés.  

Il est également possible d’aider, à titre individuel, de jeunes paysans à s’installer. C’est ce que propose l’association Terre de Liens. "Pour 104 euros, vous achetez une action, et avec tout l’argent qu’elle récolte, l’association achète des terres et des fermes qu’elle loue à des paysans. Vous devenez donc propriétaire d’un petit bout de terre agricole", explique la journaliste Valérie Heurtel, présente lundi 2 janvier sur le plateau du 13 Heures. Cela permet à des jeunes de s’installer sans faire d’emprunt.