Reconversion : quand des cadres deviennent coiffeurs
Beaucoup de Français décident de changer de vie et d'entamer une reconversion. C'est le cas parfois de cadres, qui souhaitent finalement se diriger vers un travail manuel, comme coiffeur. Le secteur peine à recruter face à la pénurie de travailleurs.
À Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), un salon de coiffure est surbooké, et aurait besoin de deux coiffeurs supplémentaires. À l'échelle du pays, 20% de coiffeurs en plus seraient nécessaires. De nouvelles formations émergent face à cette pénurie, notamment à destination des personnes voulant se reconvertir. Gaël Badoux, 32 ans, était cadre en ressources humaines, mais la coiffure était sa passion. "J'ai eu une vraie prise de conscience pendant le premier confinement, en travaillant à distance. Je me suis rendu compte que j'avais envie de quelque chose de beaucoup plus concret, de donner du sens à ma vie", raconte ce nouvel étudiant en apprentissage.
Des salaires sous-valorisés
Cassandre Letchimy, en deuxième année de coiffure, est aussi en reconversion et souhaite ouvrir son propre salon de coiffure. Elle a conscience que le métier est dévalorisé, et que les patrons "ont du mal à recruter des talents" à cause des salaires trop bas. "Un coiffeur qui a cinq, six ans de métier, sera au Smic, pourtant il donne entre 10 à 15 heures de ses journées", déplore-t-elle.
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