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Flambée des prix des carburants : le secteur des soins et des aides à domiciles durement impacté par la hausse

À Toulouse et ses alentours, l'inflation impacte directement le quotidien des professionnels du secteur : certains arrêtent une partie de leurs tournées.

Article rédigé par franceinfo - Mélanie Juvé
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une assistant de vie aide une personne âgée, à Montluçon (Allier). (SALESSE FLORIAN / MAXPPP)

La hausse des prix des carburants continue : celui du gazole rattrape celui de l'essence, à plus d'1,80 euro le litre en moyenne, et 2 euros par endroits.

"J'en ai pour 500 euros d'essence par mois.", se désole Nadine Menari, infirmière libérale en banlieue toulousaine.Elle fait une centaine de kilomètres par jour et, avec la flambée des prix, son budget gazole est devenu énorme. Déplorant que le forfait de déplacement  - "On nous paye 2,50 euros du déplacement" - atteigne presque le prix du litre de gazole, Nadine a dû arrêter une partie de son activité : "Tous les petits soins pour lesquels on doit faire des kilomètres, tout ce qui est prise de sang...

Mélanie Lequin de l'Association d'aide à domicile en milieu rural (ADMR 82), basée près de Montauban, utilise pour l'instant encore sa voiture personnelle pour travailler. Son pouvoir d'achat en pâtit : "Je vais moins en ville, j'achète moins, je fais moins de sortie".

"Quand on annonce le tarif, beaucoup de candidats renoncent"

Dans un secteur déjà en manque de bras, cette flambée des prix complique encore plus les recrutements. "Les indemnités kilométriques sont remboursées au niveau national à hauteur de 35 centimes d'euro le kilomètre", explique Julien Mayet, vice-président de l'Union nationale de l'aide (Una), soins et accompagnement à domicile. "Quand on annonce le tarif lors des entretiens d'embauche, beaucoup de candidats renoncent au poste.", précise-t-il.

Le président-candidat Emmanuel Macron a annoncé lundi que les aides gouvernementales sur l'essence seraient "améliorées" autour d'une "approche indemnité kilométrique et indemnité inflation". Julien Mayet considère que le gouvernement doit distribuer des chèques-carburant aux professionnels du secteur. Beaucoup d'infirmières et d'aides à domicile réclament, plutôt de rehausser les indemnités kilométriques.

Face à la hausse des prix de l'énergie, le gouvernement a prévu de dépenser de l'ordre de 22 milliards d'euros en mesures de soutien au pouvoir d'achat, selon le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. 

La hausse des prix du carburant affect les infirmières et les aides à domicile, un reportage de Mélanie Juvé

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