Violence conjugale dans la Sarthe : "C'est comme si j'avais cherché à ce qu'on me jette par la fenêtre"
Une jeune femme, devenue paraplégique après avoir été défenestrée par son compagnon en 2013, s’est vue accorder une indemnisation seulement partielle par la commission d’indemnisation des victimes. Cette décision fait polémique.
Cela fait cinq ans qu’Aïda (nom d’emprunt) vit en fauteuil roulant. Défenestrée en 2013 par son compagnon, cette jeune femme vient d’apprendre que la commission d’indemnisation des victimes n’allait que partiellement l’indemniser. Selon l’organisme, elle aurait eu le tort de retourner au domicile de son agresseur après avoir déposé une première plainte.
"C’est inadmissible"
"C'est inadmissible, s'indigne-t-elle. C'est comme si j'avais cherché à ce qu'on me jette par la fenêtre et à devenir paraplégique à vie. Le fait de me dire que je suis responsable, ce n'est pas du tout logique. (…) Si jamais une femme meurt sous les coups de son conjoint, on ne va pas dire que c'est de sa faute, qu'elle l'a cherché." Selon ses avocats, la jeune femme n’avait pas les moyens de se loger ailleurs. Ils ont fait appel de cette décision.
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