: Vidéo Interdiction du Niqab dans l’espace public : la loi française pointée du doigt par l’ONU
Le comité des droits de l’Homme des Nations Unies fustige la loi française relative au port du voile intégral dans l’espace public.
C’est une condamnation qui risque de raviver le débat sur le port du voile intégral. Ce mardi 23 octobre, un groupe d'expert de l’ONU - saisi en 2016 par deux Françaises verbalisées pour port du niqab - a demandé à la France de réviser sa loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public, votée en 2010. Une prise de position qui va à l’encontre de celle de la Cour européenne des droits de l’Homme, qui avait validé à deux reprises l’interdiction du niqab et de la burka en France et en Belgique.
"Un rapport de suivi" demandé
Les experts parlent "d’atteintes de manière disproportionnée au droit des deux plaignantes de manifester librement leur religion." Ilze Brands Kehris, membre du comité, explique que celui-ci "a trouvé une violation des droits de la liberté à manifester sa religion et aussi une violation de l’article 26 qui est l’article qui interdit la discrimination." Si les recommandations du comité qui dépend du Haut-Commissariat pour les droits de l’Homme de l’ONU - qui n’est pas une juridiction - n’ont aucun pouvoir contraignant ou obligatoire sur les États, le groupe d’experts demande néanmoins à la France de lui envoyer un "rapport de suivi" dans un délai de 180 jours sur les mesures prises pour mettre en oeuvre sa décision, à savoir, une compensation des plaignantes et une révision de la loi française.
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