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Vidéo Il y a 25 ans, Jacqueline Deltombe a été condamnée pour avoir hébergé un homme sans-papiers

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Aujourd'hui, elle en est convaincue : si c'était à refaire, elle le referait. Pour Brut, elle raconte son histoire.
VIDEO. Il y a 25 ans, Jacqueline Deltombe a été condamnée pour avoir hébergé un homme sans-papiers Aujourd'hui, elle en est convaincue : si c'était à refaire, elle le referait. Pour Brut, elle raconte son histoire. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Aujourd'hui, elle en est convaincue : si c'était à refaire, elle le referait. Pour Brut, elle raconte son histoire.

Il y a plus de 25 ans, Jacqueline Deltombe a été condamnée pour avoir hébergé un sans-papier, Tony, un jeune étudiant. “Donc moi, je l’hébergeais parce qu’il était un peu en situation précaire“, explique Jacqueline. “Sa copine venait assez régulièrement à la maison. Ils ont fait tous les documents etc. Les bans étaient déclarés, sauf qu’il y a eu une opposition de mariage qui était la maman de la jeune fille. Du coup, elle a dénoncé que c’était un mariage blanc et qu’il vivait chez moi“, ajoute-t-elle. Jacqueline est alors convoquée au commissariat mais se fait très vite arrêter. “Et je me retrouve à la Police de l'air et des frontières de Lille“, se souvient Jacqueline.

"Quand j'ai été arrêtée, j'ai dit : 'J'ai honte d'être française.'"

Après cela, un comité de soutien a été mis en place. “On a parlé devant la presse, on a fait une conférence de presse, les sans-papiers m’ont aidée pas mal, j’ai rencontré plein de gens“, raconte-t-elle. Après plusieurs mois de bataille, Jacqueline n’obtient aucune peine. “Si j’étais coupable, ils m’auraient donné une peine, réellement, je pense, ils m’auraient donné un sursis. Là, ils ne m'ont donné aucune peine. Ça veut bien dire quelque chose“, estime-t-elle. Aujourd’hui, Jacqueline appelle à l’arrêt des condamnations de personnes qui aident les migrants, les personnes individuelles. “Si je devais le refaire, je referais la même chose. Je regrette rien du tout. Mais je me dis : non, la bataille n'est pas finie“, conclut-elle.

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