Racisme dans la police : "Il peut y avoir des boutades, mais il y a des propos qui ne sont pas acceptables dans des services et il faut les dénoncer", réagit le syndicat Unsa
Thierry Clair, secrétaire national du pôle province du syndicat Unsa Police, affirme que "c'est la police aujourd'hui qui sert de défouloir" pour "une partie de la société".
"Il peut y avoir des boutades, mais il y a des propos qui ne sont pas acceptables dans des services et il faut les dénoncer (…) parce qu'on ne peut pas travailler décemment avec ses collègues de travail dans des conditions tel qu'il le décrit", commente le secrétaire national du pôle province du syndicat Unsa Police Thierry Clair, vendredi 5 juin sur franceinfo, après avoir écouté le témoignage anonyme d'un policier d'origine maghrébine qui dit souffrir du racisme de ses collègues.
"La police est multiculturelle. La police est le reflet de la société donc forcément, on retrouve ce qu'on retrouve dans la société avec les manquements qui peuvent exister. Ce qu'il faut dire quand même c'est que nous sommes suivis à la culotte par rapport à notre activité, par rapport à notre façon d'agir, de travailler et dès lors que des manquements sont constatés, sont avérés, il y a des sanctions derrière qui suivent", assure-t-il.
Des dénonciations "abusives"
Thierry Clair affirme que "c'est la police aujourd'hui qui sert de défouloir" pour "une partie de la société". "Qu'est ce qui se passe dans les quartiers ? Souvent, la police nationale est la seule institution et les policiers sont les seuls à se rendre partout, en tout lieu, (…) et qui tente en tout cas de faire son travail avec les moyens qu'on lui donne".
Alors que le Défenseur des droits dénonce la "discrimination systémique" dans la police envers les noirs et les arabes, le syndicaliste estime que l'augmentation des dénonciations est injustifiée. "Le Défenseur des droits a déclaré jeudi que le nombre de saisines concernant les dénonciations sur d'éventuels manquements était en augmentation importante. Mais dans le même temps, il a déclaré que 90% de ces dénonciations ne révèlent aucun manquement des gendarmes. C'est quand même énorme. Cela veut bien dire qu'il y a 90% des dénonciations qui sont abusives."
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