Racisme : 85% des Français veulent renforcer les sanctions contre les employeurs coupables de discriminations
Pour la cinquième année consécutive, la Fédération nationale des Maisons des potes a réalisé, avec l'institut Harris Interactive, une étude sur la perception des mesures pour lutter contre les discriminations en France.
Favorables au CV anonyme, mais partagés sur le droit de vote des étrangers. Le baromètre 2019 des luttes contre les discriminations, commandé par la Fédération nationale des Maisons des potes à l'institut Harris Interactive et publié jeudi 31 octobre, montre que les mesures de lutte contre les inégalités, notamment au travail, sont accueillies positivement par les personnes interrogées, mais les mesures liées à la citoyenneté continuent de diviser.
Par exemple, 86% des Français (+4 points par rapport à 2018) se disent favorables pour, "à travail égal, garantir la même rémunération et la même retraite pour toutes les personnes travaillant dans votre pays, quelle que soit leur nationalité". Ils s'expriment également, à 85% (+1 point), pour "renforcer les sanctions juridiques en Europe contre les employeurs coupables de discriminations liées à l'origine, la nationalité, la couleur de peau ou la religion". Enfin, 75% des sondés (-1 point) estiment qu'il faut rendre anonyme les CV pour que la sélection repose "uniquement sur la base des diplômes et de l'expérience".
Le vote des étrangers moins plébiscité
En revanche, seules 56% des personnes interrogées (-3 points) se prononcent pour la régularisation des travailleurs étrangers sans papiers. La possibilité de "permettre à tous les étrangers résidant depuis cinq ans en Europe de voter aux élections municipales et européennes", comme les ressortissants européens, ne recueille que 50% d'approbation. Un chiffre en recul depuis l'année dernière : -3 points.
Enquête réalisée en ligne les 24 et 25 octobre 2019. Echantillon de 1 014 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l'interviewé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.