Prison : le quotidien d'un surveillant pénitentiaire
Alors qu'Emmanuel Macron va dévoiler son plan pour lutter contre la surpopulation carcérale ce mardi 6 mars, France 2 a voulu savoir comment les jeunes gardiens voient leur métier et leur quotidien.
La concentration ne quitte jamais son visage, surtout au moment d'ouvrir la porte de la cellule pour la promenade du détenu. Pour ce surveillant, à chaque porte, ce sont les mêmes gestes de vigilance : bien vérifier l'oeilleton et mettre son pied contre la porte au cas où un détenu mette un coup de pied dedans afin d'éviter de la prendre dans le visage. Pour des mesures de sécurité, Sylvain, surveillant pénitentiaire au centre de détention de Poitiers-Vivonne (Vienne), ne souhaite donner que son prénom.
15 surveillants blessés l'an dernier
Plusieurs fois par jour, il se retrouve face aux détenus condamnés pour meurtre, viol ou braquage. C'est là que les agressions peuvent se produire. Les surveillants n'ont pas d'arme pour riposter. L'an dernier, quinze surveillants de prison ont été blessés par des détenus ici à Poitiers-Vivonne. En 2016, lors d'une mutinerie, un incendie a aussi ravagé une aile entière du centre de détention. Pourtant, l'établissement est jugé calme par rapport à d'autres. Sylvain, lui, n'a jamais été blessé. Mais dans son métier, il y a toujours des moments de tension, lors de l'inspection des cellules notamment. De nombreux détenus organisent des petits trafics. Sylvain a choisi ce métier pour la stabilité et la sécurité de l'emploi et non par passion.
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