Policier tué à Avignon : face à la colère des policiers, la réponse du gouvernement est-elle à la hauteur ?
Après la mort d'Éric Masson, les syndicats de police ont été reçus lundi 10 mai par le Premier ministre, Jean Castex. À l'issue de cette rencontre, Matignon a annoncé une série de mesures qui vont du durcissement des sanctions contre les agresseurs de policiers à la fin des rappels à la loi.
Pour répondre à l'émotion des policiers après la mort du brigadier Éric Masson, Matignon a mis des annonces sur la table. À commencer par un durcissement des peines lorsque l'auteur s'en prend aux forces de l'ordre. En cas de condamnation à perpétuité, une peine de sûreté de 30 ans sera prononcée. Actuellement, une sortie de prison est possible à partir de 22 ans.
Des annonces insuffisantes pour les syndicats
Pour les violences contre les forces de l'ordre, des délits spécifiques seront créés. La sanction sera également plus sévère en cas de refus d'obtempérer. Se soustraire à un contrôle de police est aujourd'hui puni d'un an de prison et de 7 500 euros d'amende ; il sera désormais plus durement réprimé. Pour la plupart des syndicats de police, ces annonces sont encourageantes, mais insuffisantes. Ils réclament des peines incompressibles en deçà desquelles les magistrats ne pourraient pas descendre. Pour eux, la justice est trop laxiste. En réponse, Matignon a décidé d'abroger le rappel à la loi. Jugé trop peu dissuasif, il sera remplacé par des amendes ou des travaux d'intérêt général. Les réductions de peines seront quant à elles limitées, et non plus automatiques.
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