Abolir la peine de mort, tel est le combat de la vie de Robert Badinter. Garde des Sceaux en 1981, il prononçait un discours qui a fait date. "J’ai l’honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France. La peine de mort est contraire à ce que l’humanité, depuis 2000 ans, peut penser de plus haut et rêver de plus noble", déclarait-il. Pour le 40e anniversaire de son abolition, celui qui était ministre de la Justice de 1981 à 1986 était présent au Panthéon (Paris)."Relancer le combat pour l’abolition universelle""Je veux, en cet instant, vous dire ma conviction absolue. La peine de mort est vouée à disparaître de ce monde parce qu’elle est une honte pour l’humanité. Jamais, nulle part, elle a fait reculer la criminalité sanglante", a réagi Robert Badinter. Après lui, Emmanuel Macron a pris la parole. "La France va relancer le combat pour l’abolition universelle. Nous organiserons à Paris […] une rencontre au plus haut niveau, rassemblant les sociétés civiles des États appliquant encore la peine de mort ou un moratoire, afin de convaincre leurs dirigeants de l’urgence de l’abolir", a martelé le président de la République. Dans le monde, 33 pays ont encore recours à la peine de mort.