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Mouvement des surveillants de prison : la ministre "souhaite ouvrir les négociations", selon un syndicat

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, se rend mardi à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) où un détenu radicalisé a agressé plusieurs surveillants, déclenchant leur mouvement de colère partout en France.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des surveillants de prison en colère bloquent l'accès à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 15 janvier 2018. (DENIS CHARLET / AFP)

En se rendant mardi 16 janvier à la prison de Vendin-le-vieil (Pas-de-Calais), Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, veut calmer la colère des surveillants pénitentiaires. Les trois syndicats pénitentiaires (Ufap-Unsa Justice, FO-Pénitentiaire et CGT-pénitentiaire) ont effet reconduit leur mouvement dans les prisons françaises mardi, après l'agression jeudi dernier de plusieurs surveillants par un détenu radicalisé à la prison où se rend la ministre.

"On a échangé cette nuit, elle a entendu nos revendications et souhaite ouvrir les négociations", explique sur franceinfo Jean-François Forget, secrétaire général de l'organisation syndicale pénitentiaire UFAP-UNSA.

Les négociations s'ouvriront mardi après-midi à Paris. Le matin même, la ministre va rencontrer les surveillants agressés et les organisations syndicales locales "pour mettre en œuvre, peut-être, des avancées sur les difficultés de sécurisation de l'établissement".  Nicole Belloubet ne sera pas accueillie chaleureusement à Vendin-le-Vieil. "Ce sera un accueil républicain qui sera dans le respect des personnes", annonce Jean-François Forget.

Des surveillants en danger

Les syndicats veulent qu'on cesse de mettre la vie des surveillants de prison "en danger, déplore Jean-François Forget. "Nous savons que nous n'avons pas un métier facile, explique-t-il, que nous sommes sur des métiers de sécurité très importants avec un risque potentiel, mais là, stop ! Il y a des revendications qui sont très claires avec le mode opératoire." Le syndicaliste réclame des moyens supplémentaires, comme des équipements, des renforts en personnel.

Il y a un changement de cap. Il faut que les chefs d'établissement soient à l'écoute de leur personnel.

Jean-François Forget

Le secrétaire général de l'organisation syndicale pénitentiaire UFAP-UNSA prévient que le mouvement risque de durer si leurs revendications ne sont pas entendues : "Il est hors de question que nous levions le camp à partir du moment où nous n'avons que l'ouverture de discussions."

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