Le Conseil d'Etat valide l'arrêt des soins d'une adolescente en état végétatif, contre l'avis des parents
Inès, 14 ans, souffre d'une maladie neuromusculaire auto-immune. Les médecins de l'hôpital de Nancy souhaitent la laisser mourir.
Le Conseil d'Etat a validé l'arrêt des soins d'une adolescente en état végétatif, vendredi 5 janvier. Inès, 14 ans, souffre d'une maladie neuromusculaire auto-immune. Elle est hospitalisée depuis juin au CHRU de Nancy, à la suite d'une crise cardiaque. Les médecins ont jugé son cas sans espoir et ont lancé une procédure visant à l'arrêt des traitements, conformément à la loi de 2016 sur la fin de vie. Une décision validée par le tribunal administratif de Nancy, le 7 décembre. Les parents, qui s'opposent à l'arrêt des soins, avaient saisi le Conseil d'Etat.
Le juge des référés, saisi en urgence, estime que la décision des médecins "répond aux exigences prévues par la loi et il a en conséquence rejeté l'appel des parents", a déclaré le porte-parole du Conseil d'Etat Xavier Domino. "Il appartient donc désormais au médecin en charge de l'enfant d'apprécier si, et dans quel délai, la décision d'arrêt de traitement doit être exécutée."
"Plus jamais la capacité d'établir le moindre contact"
Devant le tribunal administratif, trois experts avaient estimé que "l'enfant n'aura plus jamais la capacité d'établir le moindre contact" avec ses proches, mais les parents de l'enfant veulent encore y croire.
"Il n'est pas certain qu'elle ne puisse pas se réveiller. Son père, sa sœur, son frère sont contre, on ne peut passer outre l'accord des parents", avait martelé fin décembre devant le Conseil d'État la mère pour qui, selon ses convictions religieuses, donner son accord à la décision des médecins serait "un crime".
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