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"La réponse n’est jamais dans la peine de mort" : Robert Badinter, figure de l’abolition

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"La réponse n’est jamais dans la peine de mort" : Robert Badinter, figure de l’abolition
"La réponse n’est jamais dans la peine de mort" : Robert Badinter, figure de l’abolition "La réponse n’est jamais dans la peine de mort" : Robert Badinter, figure de l’abolition (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - B. Mousset, P.-M. De la Foata, J. Wittenberg, J.-M. Lequertier
France Télévisions

En France, Robert Badinter personnifie le combat contre la peine de mort. L'avocat et ancien garde des Sceaux revient sur son parcours et ses convictions dans un entretien au journaliste de France Télévisions, Jeff Wittenberg.

Robert Badinter a fait de l’abolition de la peine de mort le combat de sa vie. "Je me suis juré, ayant vu l’exécution de Roger Bontems (un ancien militaire, accusé de complicité dans une affaire de prise d’otage sanglante qu’il a défendu, ndlr), qui lui n’avait jamais tué, qu’aussi longtemps que je vivrais, je passerai du stade de la conviction d’abolitionniste au stade du militantisme. Et que jamais, jamais, je ne refuserai de défendre un criminel, quel que soit le crime commis, aussi longtemps que la peine de mort existerait en France", explique-t-il dans un entretien accordé au journaliste de France Télévisions, Jeff Wittenberg.

Un discours illustrant ses "convictions d’homme"

Pour Robert Badinter, la France "est la patrie de la déclaration des droits de l’Homme", et à ce titre, "la moindre des choses, puisqu’elle est née dans ce pays, que nous l’avons portée, clamée, c’est de la respecter". "Le premier des droits de l’Homme, c’est évidemment la vie", réaffirme-t-il. Une conviction profonde que l’avocat, alors garde des Sceaux, a défendu le 17 septembre 1981 à l’Assemblée nationale.

Ce discours devait pour lui "demeurer, non pas comme un monument d’éloquence, mais simplement pour qu’on sache quels étaient non seulement [ses] arguments, mais aussi [ses] convictions d’homme". C’était, pour lui, "l’aboutissement d’un long chemin, d’un long combat". Robert Badinter concède toutefois concevoir "l’émotion, la fureur, la douleur des victimes, l’horreur du terrorisme", mais il l’assure, "la réponse n’est pas dans la peine de mort, jamais, elle déshonore".

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