La Défenseure des droits dénonce un discours visant à "rogner sur les droits" des étrangers et plus pauvres
"On entend une petite musique qui suggère que la solution aux problèmes que l'on rencontre serait de rogner sur les droits, les droits des étrangers, les droits sociaux, notamment des plus pauvres", a déclaré Claire Hédon.
La Défenseure des droits, Claire Hédon, a publiquement mis en garde, vendredi 17 septembre, contre "une petite musique qui suggère que la solution aux problèmes" en France "serait de rogner sur les droits" des étrangers ou des plus pauvres.
Claire Hédon s'exprimait en séance plénière, lors d'une convention à Paris, réunissant 450 délégués du Défenseur des droits. "Bien sûr cette logique se nourrit des maux de notre société, des inquiétudes qui la traversent", a-t-elle ajouté dans son discours.
"Elle désigne des boucs-émissaires : 'si vous souffrez, c'est parce que d'autres ont des droits'. C'est comme cela qu'on finit par légitimer les discriminations, les inégalités, les exclusions". Claire Hédon a ensuite présenté les délégués du Défenseur comme des "remparts" contre "les dysfonctionnements locaux et les atteintes individuelles" aux droits.
Institution indépendante de l'Etat
Le Défenseur des droits est une institution indépendante de l'État, créée il y a dix ans, qui assume deux missions : défendre les personnes dont les droits ne sont pas respectés et permettre l'égalité de tous et toutes dans l'accès aux droits.
En poste depuis juillet 2020, Claire Hédon s'est par exemple "auto-saisie d'office" cette semaine afin d'enquêter sur la situation d'un enfant de 7 ans, exclu de sa cantine scolaire à Saint-Médard-de-Guizières (Gironde) en raison de factures impayées par ses parents.
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