Immobilier : les discriminations toujours présentes
La dernière enquête de SOS Racisme révèle les pratiques discriminatoires qui existent chez de nombreux agents immobiliers.
C'est une épreuve pour tous et lorsque vous êtes d'origine étrangère, trouver un logement en Île-de-France s'avère encore plus compliqué. Dans la dernière enquête menée par SOS Racisme, les auteurs ont répondu à 775 annonces de location avec les mêmes informations et une seule variante : la consonance du nom de famille. Par rapport à un jeune d'origine caucasienne, un profil asiatique à 15% de chance en moins, un profil maghrébin 28% de chance en moins et les profils ultramarins et subsahariens ont 38% de chance en moins. "Les chiffres que nous avons trouvés sont des chiffres gravissimes. Malheureusement, on n'est pas dans une parole publique en matière de lutte contre les discriminations qui soit une parole constante", explique Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Des pratiques connues
Ces pratiques discriminatoires sont connues. Nous les avions filmées il y a deux ans en caméra cachée dans différentes agences immobilières. "Je préférerais avoir un franco-français", lançait le journaliste. "Il n'y a pas de problème, on est habitué", répondait l'agent immobilier. Le type de bailleur joue aussi un rôle. 88% des particuliers discriminent, contre 68% chez les professionnels.
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