Cet article date de plus de cinq ans.

Hommes violents : des moyens de prise en charge insuffisants

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 5min
Hommes violents : des moyens de prise en charge insuffisants
Hommes violents : des moyens de prise en charge insuffisants Hommes violents : des moyens de prise en charge insuffisants (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Les conclusions du Grenelle contre les violences conjugales seront rendues lundi 25 novembre. Les associations espèrent davantage de moyens pour éloigner les maris ou conjoints violents, mais très peu de structures existent pour les prendre en charge. Reportage au cœur de l'une d'entre elles, à Arras (Pas-de-Calais).

À Arras (Pas-de-Calais), un centre héberge, entre autres, des auteurs de violences conjugales. Il y a bientôt trois mois, un homme d'une cinquantaine d'années a été orienté par la justice dans cette structure unique en France, après des violences sur sa compagne. "La première nuit a été assez difficile, on a l'impression d'être en prison", déclare-t-il. Pour son colocataire, qui a été lui aussi violent avec sa femme, c'est "une main tendue qu'il faut saisir, car c'est la seule qu'on pourra avoir".

Interdiction absolue d'approcher les compagnes

Dans la ville d'Arras, les auteurs de violences sont éloignés du domicile dès les premiers actes et orientés ensuite par la justice dans ce foyer. Une interdiction absolue d'approcher les compagnes est alors mise en place. "C'est la séparation qui marque le plus", raconte un homme. Le centre dispose de huit places pour accueillir les auteurs et coûte 80 000 euros chaque année. Un hébergement qui reste une alternative à la prison, avec un taux de récidive beaucoup plus faible que la moyenne. Mais seule une poignée de structures comme celle d'Arras existe en France. Pourtant, avec la médiatisation du Grenelle contre les violences conjugales, les demandes d'accompagnement se multiplient, mais les budgets peinent à suivre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.