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Féminicide d'Épinay-sur-Seine : "Bouleversée", Élisabeth Moreno veut "systématiser l'information de la victime" et "le bracelet anti-rapprochement"

La ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes réagit après le féminicide qui a eu lieu vendredi 26 novembre à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, était l'invitée de franceinfo samedi 20 février 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"J'ai besoin de comprendre pourquoi cette femme n'a pas été informée de la sortie de prison de son agresseur", a déclaré Élisabeth Moreno mardi 30 novembre à franceinfo concernant le féminicide qui a eu lieu vendredi 26 novembre à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis et pour lequel un homme, déjà condamné pour violences et tout juste sorti de prison, a été mis en examen lundi 29 novembre pour "meurtre par conjoint" et écroué. La ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes s'est dit "bouleversée" par cette affaire qui "montre encore la dangerosité des auteurs de violences conjugales" et a appelé "toute la société à être consciente de cela".

"Il est important de systématiser l'information à la victime à chaque fois qu'il y a sortie de prison de son agresseur, même quand il y a des sorties anticipées", a poursuivi Elisabeth Moreno qui dit également vouloir "comprendre pourquoi cet homme ne portait pas de bracelet anti-rapprochement". "Il faut également systématiser les bracelets anti-rapprochement, car quand on sait que l'individu est particulièrement dangereux, il faut utiliser tous les dispositifs qui existent", a-t-elle ajouté.

"Protéger de la meilleure manière qu'il soit"

Depuis juillet, cette femme disposait d'un téléphone grave danger permettant de joindre en urgence un service de téléassistance pour solliciter l'intervention des forces de l'ordre mais l'appareil n'était pas avec elle au moment des faits. "Il ne faut pas, parce qu'un processus, un dispositif dysfonctionne, que les femmes pensent qu'elles ne sont pas protégées", a indiqué Elisabeth Moreno, estimant que si elle avait été avertie de la sortie de son agresseur, "elle aurait peut-être eu ce téléphone avec elle".

"C'est extrêmement important que les femmes fassent confiance aux dispositifs mis en place, un téléphone ajouté à un bracelet anti-rapprochement, ajouté à l'information de la victime, c'est ce qui nous permettra de les protéger de la meilleure manière qu'il soit", a estimé la ministre. Elisabeth Moreno a par ailleurs salué la décision du parquet de Bobigny d'ouvrir une enquête. "Beaucoup de questions demeurent et j'espère qu'on aura plus de lumière sur les faits rapidement", a-t-elle conclu.

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