Crimes sexuels : vers un allongement du délai de prescription ?
L’animatrice Flavie Flament, qui a avoué avoir été violée durant son enfance, a remis un rapport à la ministre des Droits de la famille sur les crimes sexuels sur mineurs. Elle fait plusieurs propositions, dont l’allongement des délais de prescription.
Victime d’un viol par un proche à 5 ans, Mie Kohiyama avait réalisé des dessins évocateurs à l’époque, mais personne n’a réagi. Elle a enfoui ce traumatisme en elle jusqu’à ses 37 ans, au point de ne plus se souvenir de rien. Jusqu’à ce qu’une séance d’hypnose réveille la mémoire traumatique. Elle porte alors plainte contre son agresseur, mais aux yeux de la justice, il est trop tard. Le crime est prescrit.
Délai rallongé de dix ans ?
Elle-même victime d’une agression similaire, l’animatrice Flavie Flament a présenté ce 10 avril au matin un rapport au ministère de la Famille. Aujourd’hui, les victimes disposent de vingt ans après leur majorité pour dénoncer les faits. Le rapport préconise que ce délai soit rallongé de dix ans. Les victimes pourraient alors instruire en justice leur agresseur plus longtemps. La réforme de ces délais de prescription est demandée depuis de nombreuses années par les victimes.
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