Cet article date de plus de deux ans.

"Cold cases" : un pôle judiciaire dédié aux affaires non élucidées va ouvrir à Nanterre le 1er mars

Attendu depuis des années par de nombreuses familles de victimes mais aussi par des magistrats, un pôle judiciaire national dédié aux "cold cases" doit voir le jour le 1er mars à Nanterre, a appris franceinfo.  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un gendarme stocke des éléments relatifs à une affaire, au Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale à Cergy-Pontoise, au nord-ouest de Paris, le 26 janvier 2021. (MARTIN BUREAU / AFP)

Un pôle judiciaire national dédié aux "cold cases", les affaires non élucidées, va être créé le 1er mars prochain à Nanterre, a appris franceinfo ce mercredi, confirmant une information de 20 Minutes. La création de ce pôle était prévue dans la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire promulguée le 23 décembre dernier.

Ce pôle spécialisé sera donc basé au tribunal de Nanterre et sera composé de trois juges d'instruction, un magistrat du parquet, trois greffiers et deux juristes spécialisés. Il était grandement attendu par les familles des victimes, mais aussi par les magistrats et les enquêteurs.

Le mercredi 5 janvier, Éric Mouzin, père d’Estelle Mouzin, enlevée à l’âge de 9 ans par Michel Fourniret le 9 janvier 2003, avait écrit une lettre à Éric Dupond-Moretti pour lui demander de mettre en œuvre très vite ce pôle national. Ses avocats, Didier Seban et Corinne Hermann se battent par ailleurs depuis des années pour faire avancer la compréhension de ces crimes non résolus et créer une véritable culture du "cold case" au sein de l'institution judiciaire.

Permettre à ces dossiers de "rester vivants"

Ce pôle national va hériter de 241 dossiers : 173 affaires non élucidées et 68 procédures de crimes en série. L'objectif principal de cette création est de permettre de ne pas connaître un enlisement dans ces affaires complexes et anciennes, ainsi que d'éviter qu'elles ne passent d'un juge d'instruction à un autre au risque de voir des informations se perdre en chemin.

L'autre but est de permettre une meilleure coordination entre les services, d'établir des connexions entre les crimes, de mieux analyser le mode opératoire des auteurs, et "de permettre à ces dossiers", selon le ministre de la Justice ce mercredi dans 20 Minutes, "de rester vivants judiciairement et d'offrir une chance de réponses aux proches des victimes."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.