Bracelet anti-rapprochement : un dispositif complémentaire qui pourrait aider "au respect des contrôles judiciaires", selon la Fédération nationale solidarité femmes
Cet équipement, qui permet aux femmes victimes de violences de géolocaliser et signaler la présence de leur conjoint ou ex-conjoint, pourra être mis en place avant un procès, si elles le souhaitent.
Les bracelets anti-rapprochement - qui permettent de géolocaliser un ex-conjoint violent et de déclencher un système d'alerte si celui-ci s'approche - dont les premiers exemplaires seront déployés vendredi 25 septembre pourrait "aider à faire respecter les contrôles judiciaires", estime sur franceinfo Françoise Brié, directrice générale de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), l'association en charge de la ligne d'écoute 3919 (Femmes Violences Info).
Réclamé depuis plusieurs années, ce bracelet était l'une des promesses du Grenelle contre les violences au sein du couple pour lutter contre les féminicides. Les femmes qui verront leur conjoint violent approcher pourront le signaler à l'aide d'un boitier relié au bracelet. "Ce qui est intéressant, c'est qu'avant un procès, dans le cadre d'un contrôle judiciaire, ce bracelet pourra être mis en place", explique Françoise Brié, alors que son association se retrouve "souvent face à des victimes dont l'ex-conjoint ne respecte pas ce contrôle judiciaire".
Un dispositif "parfois difficile à supporter"
En 2019, le nombre de féminicides a fortement augmenté, avec 146 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, contre 121 en 2018. Dans un premier temps déployé dans cinq juridictions (Angoulême, Bobigny, Douai, Pontoise et Aix-en-Provence), ce bracelet doit ensuite être généralisé à l'ensemble du territoire au 31 décembre, a promis le ministre de Justice. "C'est un dispositif complémentaire. On a déjà le téléphone grave danger, par exemple", indique la directrice de la FNSF, ajoutant qu'il faudra ensuite "que les victimes soient accompagnées dans la durée par les associations".
"C'est aussi un dispositif qui peut être parfois difficile à supporter", nuance la responsable. "Notre rôle d'association c'est de les rassurer, leur dire que ce dispositif est provisoire mais que dans certains moments clefs il peut être nécessaire", conclue-t-elle, précisant que "c'est aux victimes de décider" si elles acceptent, ou non, ce bracelet.
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