Boulangers : ouvrir sept jours sur sept, est-ce illégal ?
En Normandie, les boulangeries doivent fermer un jour par semaine, mais certains voudraient changer la réglementation.
À Troarn (Calvados), Xavier Perret, boulanger, vend du pain sept jours sur sept, mais ce ne sera bientôt plus possible pour lui et ses 12 salariés. Un arrêté préfectoral le contraint à fermer un jour dans la semaine. "Une journée de chiffre en moins, c'est un 7e en moins, c'est 15% sur l'année (...). Chez nous, ça va être tout de suite deux CDI", détaille-t-il. Il ne comprend pas qu'on l'empêche d'exercer son métier : "Nous, on veut juste travailler (...) On a ce rôle-là de servir le pain sept jours sur sept", poursuit-il.
La solution : un distributeur ?
Les représentants des boulangers sont à l'origine de cette interdiction. Ils ont souhaité mieux encadrer la profession pour éviter la concurrence déloyale. Emmanuel Deuval, un autre boulanger, a déjà été condamné par la justice. Dans sa boulangerie, un jour par semaine, il ne vend que des pâtisseries et des sandwichs. Pour le pain, il a trouvé un subterfuge en installant un distributeur de baguettes à l'extérieur de son commerce. Xavier Perret, quant à lui, sera jugé le 15 novembre et espère que son procès fera changer la réglementation. En France, seuls 18 départements autorisent les boulangers à vendre du pain sept jours sur sept.
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