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Vidéo Vous ne connaissez pas Aya Nakamura, l'auteure du tube "Djadja" ? On vous la présente

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Vous ne connaissez pas Aya Nakamura ? On vous la présente
Vous ne connaissez pas Aya Nakamura ? On vous la présente Vous ne connaissez pas Aya Nakamura ? On vous la présente
Article rédigé par Camille Caldini
France Télévisions

Son tube "Djadja" a résonné tout l'été et son deuxième album, sorti début novembre, bat des records d'écoutes sur les plateformes de musique en ligne.

Si vous n'êtes pas une jeune fille qui aime danser et chanter à tue-tête avec ses copines, vous avez tout à fait pu passer à côté d'Aya Nakamura et de son tube Djadja. Ce n'est pas grave. Il n'est pas trop tard pour apprendre les paroles : "Oh Djadja, y a pas moyen Djadja". Car la chanteuse n'a pas fini d'occuper les premières places des charts avec son deuxième album, Nakamura, sorti le 2 novembre.

Son pseudonyme Nakamura est japonais, mais Aya Danioko est née à Bamako, au Mali, et a grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Elle a entamé sa carrière musicale en 2014, avec des titres zouk love mis en ligne sur Facebook et YouTube, qui ont vite séduit plusieurs millions d'auditeurs. Quelques collaborations avec des rappeurs français plus tard, la voilà lancée avec un premier album solo, Journal intime, sorti en 2017 (certifié disque d'or) et son premier tube Comportement. Mais c'est Djadja, single sorti en avril 2018, qui l'installe dans toutes les playlists, jusqu'à celle des Bleus, pendant la Coupe du monde 2018.

Djadja tourne aussi en boucle aux Pays-Bas, en Roumanie, au Portugal… Aux Etats-Unis, la radio publique NPR en fait même l'un de ses tubes de l'été. Avec l'album Nakamura, la chanteuse "bouleverse magnifiquement les règles françaises", analyse le magazine américain The Fader

Pourquoi ça marche ?

Mais comment Aya Nakamura, 23 ans, est-elle devenue la reine des classements musicaux ? Avec une musique "faite pour bouger, pour sentir son corps", inspirée du zouk love qu'elle écoutait enfant, et d'afro-trap, qui mélange des musiques traditionnelles africaines et des sonorités électroniques. Les moins jeunes de ses fans reconnaîtront surtout des références au R&B français du début des années 2000. Dans Copines, elle cite Pas à pas de Dadoo et Vitaa, et Pom pom reprend le texte et la mélodie de Pom Pom Pom, de Facteur X.  

Ses textes, qui mêlent argot, expressions africaines, anglais et espagnol, ont su aussi toucher son public. "Je chante exactement comme je parle avec mes copines", confie-t-elle. Un homme est un "djo", "Y a R" signifie qu'il "n'y a rien (à voir, à dire, à critiquer...)" et cette langue contemporaine lui permet de raconter des histoires simples, dans lesquels ses fans se reconnaissent : amours, ruptures, trahisons, rumeurs… Entre un R&B féminin romantique et un rap de battante comme la France en a beaucoup écouté (Diam's, Wallen, Kenza Farah…), Aya Nakamura  défend son image de femme "assumée et bien dans sa peau".

Pourtant, "cela n'a pas été facile d'être une femme noire" dans l'industrie musicale, témoigne-t-elle dans The Fader. Au magazine, elle raconte qu'on lui a demandé d'éclaircir sa peau noire ou encore de "porter un fond de teint plus clair". Récemment, une photo d'elle sans maquillage, publiée sur Instagram, lui a valu de violentes insultes racistes et sexistes sur les réseaux sociaux. Des attaques que la journaliste indépendante Jennifer Padjemi, interrogée par le média en ligne AJ+, associe au concept de misogynoir, double discrimination qui vise les femmes noires, en raison de leur genre et de leur couleur de peau. Mais Aya Nakamura semble bien décidée à résister aux "haters" en restant "dans son comportement".

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