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Vidéo Racisme, humour communautaire, Afrique… Les propos qui lassent Thomas Ngijol

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Beaucoup de questions agacent l'acteur, réalisateur et humoriste Thomas Ngijol. Il a décidé de les commenter.
VIDEO. Racisme, humour communautaire, Afrique… Les propos qui lassent Thomas Ngijol Beaucoup de questions agacent l'acteur, réalisateur et humoriste Thomas Ngijol. Il a décidé de les commenter. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Beaucoup de questions agacent l'acteur, réalisateur et humoriste Thomas Ngijol. Il a décidé de les commenter.

Vous vous engagez comment contre le racisme ? 

Thomas Ngijol dénonce l'hypocrisie de certains qui affirment  "s'engager pour le racisme" alors que, d'après lui, ces mots n'ont pas de signification. Il ironise notamment sur le slogan "Touche pas à mon pote" de l'association SOS racisme qui promeut l'intégration des personnes d'origine étrangère. Pour lui, "l'engagement pour le racisme" doit être une évidence et non un choix. 

Votre truc, c'est l'humour communautaire ? 

"J'ai grandi ici, j'ai les codes d'ici et j'ai les chances d'avoir d'autres codes. Je ne vais pas faire semblant de les oublier", soutient l'artiste. D'origine camerounaise, Thomas Ngijol n'aime pas l'expression "humour communautaire" puisqu'elle ne fait que "réduire son art" et qu'elle illustre une certaine condescendance à l'égard des nombreux humoristes qui sont catalogués selon leurs origines. 

C'est magnifique, non, cette France "black blanc-beur" ? 

Pour l'artiste, il ne faut pas "se voiler la face" avec la France "black-blanc-beur". Cette expression qu'il qualifie d'"utopique" ne doit pas nous faire oublier que certains se montrent excessifs dans leurs propos, notamment sur les réseaux sociaux. "Il y a eu trop de liberté de ton, sur certains sujets", déplore l'humoriste.  

La banlieue, c'est un truc qui reste en vous ?  

Thomas Ngijol raille les personnes originaires d'une banlieue qui retournent dans leur quartier d'enfance pour tourner un reportage. Pour lui, dans ce type de production, les personnes interrogées évoquent toujours les idées préconçues sur la banlieue : "Il y a toujours un Mohammed dans l'histoire", ironise Thomas Ngijol. "On est en 2019, quelle fatigue", clame-t-il.

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