Salon du livre : le marathon des signatures
Le Salon du livre qui se poursuit à Paris porte de Versailles est aussi l'occasion pour les écrivains de rencontrer leur public.
Patienter des heures parfois pour obtenir quelques mots griffonnés de son auteur préféré. Au salon, les lecteurs se transforment en chasseurs d'autographes assidus. "Le livre est plus personnel, il vous appartient plus quelque part. même si vous le prêtez à quelqu'un, on est obligés de vous le rendre", explique une lectrice. Les dédicaces : passage obligé pour des auteurs souvent en pleine promotion. "Mon dernier roman est sorti il y a peu, au mois de février, donc d'une certaine façon, c'est une sorte de baromètre, ça permet quand même de savoir si le public est là, si on a touché le coeur des gens, si ils nous aiment", explique Dominique Sylvain.
"J'ai vraiment une vie de schizophrène complet"
Écrire quelques mots, faire un dessin, à chaque auteur son inspiration. Mais malgré la foule et les bousculades, ces mini rencontres sont empreintes d'émotions. Et même ces auteurs qui ont reçu des prix ou vendu des milliers d'exemplaires ne boudent pas leur plaisir : "Moi j'ai vraiment une vie de schizophrène complet, s'amuse Philippe Jaenada. J'écris un livre tous les deux ans, pendant un an et demi, je suis complètement enfermé chez moi, immobile, muet, sans voir personne, et puis pendant six mois quand le livre sort, c'est le contraire. Je cours de tous les côtés, je parle à tout le monde. Ça me donne un bon équilibre". "Une dame vient de me dire que sa fille qui avait 18 ans vient de se mettre à lire enfin grâce à mes romans, et que depuis, elle n'arrêtait plus de lire. Ça, c'est la plus belle des récompenses", confie Bernard Minier, auteur de polars. Un énième selfie avec le sourire, et le marathon des signatures continue.
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