"Paraître ou ne pas être", l'album de la rencontre entre Maxime Le Forestier et son fils Arthur
Maxime Le Forestier sort un nouvel album avec son fils Arthur : "Paraître ou ne pas être", opus nostalgique et chic. Père et fils nous offrent une rencontre.
Non loin du Casino de Paris où père et fils doivent se produire les 14, 15 et 16 novembre prochains avant d’entamer une tournée dans toute la France, Maxime et Arthur Le Forestier sont venus partager pendant quelques instants avec nous leur bonheur simple de faire de la musique ensemble, à l’occasion de la sortie du nouvel album de Maxime Le Forestier, Paraître ou ne pas être Universal Music France.
Franceinfo Culture : Arthur, c’est vous qui êtes un peu à l’origine de ce nouvel album de votre père ?
Arthur Le Forestier : Je le sentais un peu déprimé, pas bien… Je suis allé fouiller dans son ordinateur, je me rappelais d’une vieille phrase qu'il disait : "les filles tombent amoureuses de n’importe qui". J’ai retrouvé le texte, j’ai mis ça en musique, ça lui a plu, il a réécrit dessus, et c’est un peu ça qui lancé l’écriture du reste de l’album.
Maxime, vous avez beaucoup de chansons en réserve comme ça ?
Maxime Le Forestier : J’ai plein de bouts de paroles comme ça qui traînent. Jusqu’à ce que je trouve comment les développer, quoi mettre autour…
Vous écrivez d’abord des phrases ?
MLF : Oui, des phrases qui m’arrivent, que j’entends. Par exemple, "né quelque part : est-ce que les gens naissent égaux en droits", ça m’est arrivé trois ans avant la sortie de l’album (rires), mais après il faut trouver quoi mettre autour.
Cet album, c’est un peu un pont avec Arthur ?
MLF : C’est la première fois qu’on collabore vraiment. Jusqu’à présent on a beaucoup chanté ensemble, mais chez nous, parce que nos deux voix, je trouve, sonnent bien, se complètent, il a une voix qui monte plus haut que la mienne, mais en même temps il y a une similitude dans le timbre, qui fait que ça fait un effet bizarre. Donc c’est ça que j’aime bien. Ça fait des années qu’on chante. Alors il y a Mon ruisseau, mais aussi La ballade de Jim de Souchon, Bruxelles d’Annegarn… Qu’est-ce qu’on a d’autre dans notre répertoire, Arthur ? Ah oui, il y a Ces mots-là. On chante beaucoup les fables de La Fontaine tous les deux.
Arthur, c’est difficile d’être dans l’ombre de son père ?
ALF : Non, non… Je ne me compare pas, c’est inutile. Je fais ma vie, mais la musique, enfin, l’industrie de la musique n’est plus vraiment ce qu’elle était dans les années 1970. Donc c’est plus compliqué de vivre de la musique aujourd’hui, mais j’y arrive…
Maxime, vous êtes d’accord avec ça ?
MLF : Oui, bien sûr, sa génération n’éprouve pas l’obsession de faire un album par exemple. Les maisons de disque ont perdu de l’importance pour eux. Il y a toute la communication faite sur internet qui permet d’avoir son public de manière plus ou moins large, et qui s’élargit… C’est complètement différent, et surtout économiquement ça n’a rien à voir. La gratuité de la musique sur internet a vraiment beaucoup pesé sur la production musicale.
Aujourd’hui, c’est plus difficile de se faire un nom au milieu de tous ces talents ?
MLF : Enfin, dans son cas c’est surtout de se faire un prénom (sourire).
Arthur, vous en avez fait beaucoup, des tournées comme ça ?
ALF: Oui, j’accompagnais mon père de temps en temps… Et puis, j’ai aussi fait la tournée de Stars 80, je faisais la première partie, et c’est vrai que c’est un peu fatigant, mais là (regarde son père), on sera bien, hein ?
MLF : Oui, mais je te préviens, moi je ne dîne plus après les concerts (rires) sinon je deviens énorme, mais tu pourras aller où tu veux…
Arthur, est-ce que vous avez déjà envisagé de faire autre chose que de la musique ?
ALF : Non, j’ai fait une semaine de Droit, et puis j’ai compris que ce n’était pas pour moi… C’est vrai que ça s’est fait assez naturellement, j’ai toujours écrit des chansons aussi, et puis après le bac, j’ai signé chez Universal assez vite, et ça s’est enchaîné comme ça donc non, je ne me vois pas faire autre chose…
Comment s’est passée cette transmission de la musique ? Vous avez toujours travaillé avec votre père ? C’est par mimétisme ?
ALF : Oui bien sûr, c’est du mimétisme mais inconscient… Après, il a justement été très en retrait vis-à-vis de tout ça, il voulait que je me fasse aussi mon expérience, que je crée mon univers, mais mes deux maîtres de guitare sont des guitaristes qui ont accompagné mon père, Manu Galvin et Michel Aumont, c’est plutôt eux qui m’ont transmis ça.
Quand vous savez que les chansons de votre papa ont accompagné des générations et des générations de Français qui chantonnent ces airs, ça vous touche ?
ALF : Oui, bien sûr, mais après j’ai aussi une relation un peu particulière avec ces chansons, j’ai l’impression qu’elles m’appartiennent plus qu’aux autres… Mais oui, ça me touche, évidemment (sourire)…
Ecrire des chansons, faire des albums, sans avoir cet échange avec le public, il manquerait quelque chose, non ?
MLF : Ah moi, je n’écrirais même pas ! Si je n’avais pas le susucre du public au bout, je ne prendrais pas la peine d’écrire des chansons (rire)…
Maxime Le Forestier a publié Paraître ou ne pas être Universal Music France
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