Les savoir-faire liés au parfum de Grasse sur la liste du patrimoine de l'humanité

Cela sent bon pour Grasse. Les savoir-faire liés au célèbre parfum de cette ville des Alpes-Maritimes ont été inscrits, mercredi 28 novembre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, par un comité spécialisé de l'Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l'Ile Maurice. La ville de Grasse, berceau de la parfumerie mondiale, comptait sur cette inscription pour mieux protéger ses champs de tubéreuses ou de jasmins.

Ces savoir-faire recouvrent trois aspects différents : "La culture de la plante à parfum, la connaissance des matières premières et leur transformation et l'art de composer le parfum." Cette municipalité de la Côte d'Azur a vu s'épanouir la parfumerie à partir du XVIe siècle, autour de ses tanneries qui réclamaient des matières premières aromatiques pour apprêter les peaux et parfumer les gants.

Bloquer des terrains pour les jeunes agriculteurs

Depuis soixante-dix ans, ils sont mis à mal par la pression foncière, la montée des produits synthétiques et la concurrence d'autres centres producteurs dans des pays étrangers. Le label Unesco devrait favoriser la possibilité de bloquer des terrains pour des jeunes agriculteurs qui cultivent, notamment, le jasmin. Mais aussi encourager des sociétés de parfumerie à signer des contrats à long terme pour garantir aux horticulteurs de pouvoir vivre de leurs récoltes.

Le comité de sauvegarde du patrimoine immatériel de l'humanité siège depuis le 26 novembre et jusqu'au 1er décembre. Il examine, mercredi, 40 demandes d'inscription sur cette liste hétéroclite de traditions et de savoir-faire, désormais forte de plus de 400 éléments (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations).