Les peintres Joan Mitchell et Jean-Paul Riopelle et le "scandale impressionniste", des expos à découvrir à Landerneau et à Nantes
franceinfo vous suggère des idées de sorties culturelles. Aujourd'hui cap vers l'ouest, à Landerneau et à Nantes.
Joan Mitchell et Jean-Paul Riopelle à Landerneau, en Bretagne
Elle était Américaine, lui Canadien et c’est à Paris qu’ils se sont rencontrés en 1955. Les peintres Joan Mitchell et Jean-Paul Riopelle sont réunis à Landerneau, près de Brest, au Fond Hélène et Édouard Leclerc. C’est la première fois que les œuvres de ces deux figures incontournables de la peinture abstraite de la seconde moitié du XXème siècle sont confrontées dans une exposition. Les deux artistes ont vécu ensemble près de 25 ans, essentiellement en France. Gisèle Barrault a été la dernière assistante de Joan Mitchell : "Je pense en voyant les œuvres de l’un et l’autre que ça révèle leur très grande relation artistique et amoureuse. Joan et Jean-Paul seraient profondément heureux de se voir l’un à côté de l’autre parce qu’ils ont beaucoup échangé, beaucoup partagé."
Cette exposition, présentée jusqu’au 22 avril, réunit des tableaux de Joan Mitchell issus de collections particulières rarement, voire jamais, exposés.
Un grand salon d'art de 1886 reconstitué à Nantes, en Loire-Atlantique
À Nantes, le musée d’Art remonte le temps avec Nantes 1886, le scandale impressionniste. Cette année-là, la ville organise un grand salon d’art avec près de 1 800 œuvres dont 25 peintures et sculptures impressionnistes à la modernité scandaleuse. L’exposition présente une sélection des œuvres du salon. Cyrille Sciama en est le commissaire : "J’ai simplement sélectionné 70 œuvres environ et la dernière salle est une révélation sur le choc qu’ont eu les Nantais. La dernière salle rassemble les tableaux impressionnistes et les sculptures, aussi impressionnistes, du mouvement. Il y a un Rodin extraordinaire qui est là. Ça a été en fait une longue enquête pour retrouver les tableaux de Sisley, de Monet, de Renoir qui sont à peu près dans l’accrochage d’origine puisqu’on a la chance d’avoir retrouvé les plans d’accrochages."
Des œuvres dispersées dans le monde entier car en 1886, la ville de Nantes ne les a pas achetées. "Le musée a acheté pour 25 000 francs d’œuvres d’art. C’était beaucoup mais il a acheté des choses plus académiques, déplore Cyrille Sciama. Pour les Nantais, c’est un peu une occasion ratée. C’était extraordinaire d’avoir un Gauguin pour 500 francs ou un Seurat pour 1 000 francs. Après, la cote va exploser donc ce sera beaucoup trop tard. Dès 1900, on ne peut plus acheter ce genre de peintures."
Nantes 1886, le scandale impressionniste à voir au musée d’art de Nantes jusqu’au 13 janvier.
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