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La Lune célébrée dans la nouvelle exposition du Grand Palais

À l'occasion des 50 ans des premiers pas sur la Lune, 200 œuvres sont exposées au Grand Palais à Paris jusqu'au 22 juillet.

Article rédigé par Anne Chépeau, Margot Delpierre, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Lune, ici le 19 février 2019, est une source inépuisable d'inspiration pour les artistes. (LOIC VENANCE / AFP)

Près de 200 œuvres - des peintures, des sculptures, des installations - sont visibles au Grand Palais, dans le cadre de l'exposition La Lune - Du voyage réel aux voyages imaginaires, preuve que la Lune est une source inépuisable d'inspiration pour les artistes, et ce depuis l'Antiquité. "De tout temps, la Lune a inspiré les artistes de toute civilisation, affirme Alexia Fabre, l'une des deux commissaires de l'exposition.

Même aujourd'hui, alors qu'on la connaît beaucoup mieux puisqu'on y a posé le pied, puisqu'on a ramené des échantillons, elle n'a rien perdu de son pouvoir d'influence, d'inspiration et les artistes continuent à se tourner vers elle. 

Alexia Fabre

à franceinfo

L’exposition, organisée à l'occasion des 50 ans des premiers pas sur la Lune, s’ouvre sur le voyage d’Apollo XI, mêlant documents d’archives - notamment les photos prises par les astronautes - et œuvres contemporaines. Certaines sont très politiques, comme la fusée rose de Sylvie Fleury, qui dénonce l’appropriation par les hommes de la conquête spatiale. Les créations contemporaines sont présentes tout au long du parcours.

La Lune tantôt bienveillante, tantôt inquiétante

Alexia Fabre se félicite de la présence d'"une très belle pièce de Kader Attia qui est une sorte de grande boule à facettes, comme une boule disco qui tourne incessamment. C'est en fait une Lune qui veille sur nous. Un peu indifférente, peut-être, avec un air plutôt joyeux. C'est une oeuvre assez joyeuse. Et elle éclaire, elle crée des reflets sur les oeuvres tout autour."

Dans leurs créations, les artistes montrent une Lune parfois bienveillante, parfois source de tourments. Ils peuvent lui donner un corps : celui d’une femme le plus souvent, quelquefois celui d’un homme. Leurs œuvres invitent aussi à la contemplation, comme celles rassemblées dans la dernière partie de l’exposition. Nuit de clair de lune sur le Dniepr, un tableau du peintre russe du XIXe siècle, Arkhip Kouïndji, en est un bel exemple. "Dans la plaine où le fleuve se déroule très tranquillement, c'est la nuit, décrit Philippe Malgouyres, conservateur en chef au musée du Louvre. Le paysage est entièrement noyé de nuages et tout d'un coup les nuages se déchirent et la Lune apparaît, tout petite et verdâtre, et inonde ce fleuve (...) d'une espèce de lueur phosphorescente qui en fait une espèce d'apparition fantomatique dans cette nuit." 

En 1882, quand les Russes ont découvert ce tableau, ils n'en croyaient pas leurs yeux. Même aujourd'hui, on ne comprend pas comment on peut réaliser un tel prodige en peinture.

Philippe Malgouyres

à franceinfo

Ce voyage contemplatif s’achève sur une admirable sculpture d’Antonio Canova, un berger endormi sous le regard de la déesse de la Lune. L'exposition, en partenariat avec franceinfo, est visible jusqu'au 22 juillet. 

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