On connaissait Carmen ainsi depuis un siècle et demi : libre et flamboyante, morte assassinée par Don José, son amant violent. Cette saison, révolution sur la scène de l'opéra de Florence : Carmen ne meurt pas : c'est elle qui tue son agresseur. Dans un contexte de prise de conscience des violences contre les femmes, le final a été réécrit à la demande du directeur de l'opéra, gêné que l'on puisse applaudir le meurtre d'une femme. Les féministes applaudissent.Un camp de Roms évacué dans les années 80Certains puristes crient au sacrilège, opposés à l'idée de remodeler les classiques au goût du jour. Le lieu et l'époque de l'actno ont eux aussi été modifiés. Cette nouvelle adaptation se déroule, non pas à Séville, en Espagne, mais dans un camp de Roms évacué avec violence dans les années 80. Les artistes revendiquent ainsi leur totale liberté.