Comment l’industrie du jouet utilise les clichés sexistes pour nous faire dépenser plus
En pleine audition de l’Assemblée nationale, mardi dernier, le débat sur le sexisme dans l’industrie du jouet a fait son apparition.
Lors de la séance du 28 novembre à l’Assemblée nationale, la co-rapporteure du rapport d’informations sur les femmes et la science, Céline Calvez, a fait remarquer que dans les boîtes de jouets « petit chimiste », « il n’y a que des petits garçons ». L’occasion pour elle de demander : « est-ce qu’il y avait eu des essais de lancement de produits type boîte de "petit chimiste" à destination des filles et puis on se rendait compte que ça ne se vendait pas ? » Elle cherche à comprendre comment l’industrie du jouet utilise les stéréotypes sexistes pour mieux vendre.
L’hyper-segmentation
C’est la présidente de l’association Femmes Ingénieurs, Aline Aubertin, qui lui a répondu. « L’hyper-segmentation », c’est la technique utilisée par les industries du jouet « car ça permet de vendre plus ».
Elle s’appuie sur l’étude réalisée par La Grande Récré, qui a « fait une analyse en lâchant des enfants relativement jeunes dans un endroit où il y a tout un tas de jouets à disposition pour observer les comportements, et in fine mieux vendre ». L’expérience a été filmée. Sur les images, Aline Aubertin raconte qu’« il y a un petit garçon qui s’est précipité sur l’aspirateur ».
Pour elle, cette expérience a montré que « à cet âge-là, les enfants si on leur laisse libre court et tout à disposition, ils ne sont pas encore stéréotypés dans leur tête ».
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