Cinéma : "Ce qui nous lie", un vrai mélo au cœur des vignes

Le réalisateur de L'Auberge espagnole retrouve son thème favori : la fraternité au sens large du thème, traitée ici au sens strict : Ce qui nous lie suit le destin d'une famille, liée par une terre en Bourgogne et le vin qu'elle produit. 

Cédric Klapisch plante sa caméra au milieu d'un vignoble, où la terre produit aussi du pathos familial. Le réalisateur prend le risque d'avancer d'un pas lourd : un vigneron meurt, le fils rebelle parti il y a cinq ans revient et retrouve frère et sœur pour régler l'héritage et les vieilles histoires de famille. 

Mais Cédric Klapisch sait faire, aidé par Jean-Marc Roulot, second rôle mais surtout vigneron sur ces terres bourguignonnes. Il charpente son récit, l'allège quand il faut et assume le mélo et son amour du vin.

Un vigneron signe son vin exactement comme un réalisateur signe son film.

Cédric Klapisch

à franceinfo

"J'aime le vin, j'aime boire, l'ivresse, tout ce qui est lié au vin", confie Cédric Klapisch. "Plus on se penche sur la question du vin, plus on voit à quel point c'est un produit presque un peu magique, qui est infiniment humain. C'est un vrai mélo. J'avais envie d'en faire un. Les gens sont persuadés que je fais des comédies. Il y a des choses mélo, mais ça n'empêche pas de rire, quand même." Ce qui nous lie n'est pas le cru du siècle, mais Pio Marmaï, Ana Girardot et le jeune François Civil rafraichissent le cinéma de Cédric Klapisch.