"Une coupe plus ajustée pour réduire les dégâts du blast" : de nouveaux treillis dans le paquetage des soldats français
Le ministère des Armées a présenté jeudi de nouveaux équipements mieux adaptés aux attaques potentielles et aux zones géographiques où les soldats sont envoyés en mission.
Un nouveau modèle de treillis a déjà été livré à 20 000 exemplaires aux soldats français au Sahel. Cet équipement qui résiste mieux au feu et aux explosions a été présenté jeudi 31 janvier par le ministère des Armées. Les tenues étaient jusque-là parfois inadaptées.
La sécurité des soldats améliorée
L'anecdote est connue, mais en 2013, lors de l'opération Serval menée par l'armée française au Mali, il n'était pas rare que les semelles des chaussures des soldats français fondent sous la chaleur. C'est de l'histoire ancienne. Depuis, des chaussures adaptées au désert ont été achetées. Le nouveau treillis s'inscrit dans cette volonté des armées de doter tous les soldats de matériels plus résistants et plus performants.
Dans la lignée de la #LPM 2019-2025, le #Combattant2020 est la première étape d’une série d’évolutions qui a pour objectif d’améliorer le quotidien du combattant ainsi que son efficacité #OPS
— Armée de Terre (@armeedeterre) 31 janvier 2019
❗️Les équipements individuels du combattant ont ainsi été entièrement repensés. pic.twitter.com/ptdGfxCGGJ
Par exemple, le treillis F3, présenté à grand renfort de clip par le commandant Matthieu de l'armée de terre, a une coupe plus ajustée, contre les explosions. Et il résiste au feu pendant sept secondes, un laps de temps qui peut être salvateur, explique le commandant Matthieu de l'armée de terre.
Sept secondes, c'est à peu près le temps qu'il faut pour extraire un personnel d'un véhicule en flamme.
Commandant Matthieufranceinfo
"Pour le blast, on s'est rendu compte que les différentes poches d'air qui pouvaient être créées au niveau du treillis, en cas de blast, de phénomène de surpression après une explosion, entraînaient de graves dommages, ajoute-il. En fournissant une coupe un peu plus ajustée, on vient réduire les possibilités de formation de ces poches d'air, et donc réduire les dégâts qui pourraient être occasionnés en cas d'exposition au blast."
Beaucoup d'équipements changent ou vont changer. Le fusil d'assaut, le gilet pare-balles, le casque de combat, et même les chaussettes du paquetage. Fini la laine épaisse qui retient la transpiration, place au tissu technique qui évite la sudation et les ampoules. Quand on patrouille au Sahel par 50°C, c'est tout sauf anodin...
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