Soudan : la révolte du peuple réprimée dans le sang
Après deux mois de manifestations pacifiques, les forces de sécurité ont décidé de tirer à balles réelles sur la foule massée devant le QG des militaires.
La situation a brutalement dégénéré au Soudan. Après plusieurs semaines de sit-in pacifiques dans la capitale Khartoum devant le siège de l'armée, les forces de sécurité ont ouvert le feu pour disperser les manifestants, faisant plus de 30 morts selon un bilan de médecins. Les militaires nient être à l'origine de ce que l'opposition qualifie de massacre. La foule est pourtant calme depuis deux mois, et demande la restitution du pouvoir à la société civile, un pouvoir détenu par l'armée alors que le dictateur Omar El Béchir a été déchu.
Désobéissance civile totale et à durée indéterminée
Les militaires de leur côté évoquent une obscure opération de sécurité envers des éléments jugés dangereux. De retour d'une tournée chez ses alliés saoudiens et égyptiens, le général al-Burhan, nouvel homme fort du régime, a visiblement choisi de durcir le ton de ce bras de fer. Les manifestants annoncent rompre tout dialogue avec les militaires et ont commencé à ériger des barricades. Ils appellent à une désobéissance civile totale et à durée indéterminée.
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