Sécurité et vidéosurveillance : les maires voient-ils trop grand ?
Une enquête révèle que le nombre de caméras installées par les collectivités locales a explosé cette année. On en compte plus de 96 000 sur la voie publique, malgré le coût du dispositif.
Effectif, équipements, la mairie de La Garennes-Colombes (Hauts-de-Seine) a mis les grands moyens pour sa police municipale, comme des gilets pare-balles à 800 euros pièce. Cette ville de 28 000 habitants a multiplié le budget de sa police municipale par sept. En 2012, il était de 80 000 euros, aujourd'hui 600 000 euros malgré un budget en baisse : 35 millions d'euros en moins cette année. Le maire assume. Pour arriver à cela, il a fait des économies sur le ramassage des ordures et a concédé une crèche au privé.
Moins de cambriolages
À Meung-sur-Loire, commune du Loiret de 600 000 habitants, la mairie a tout misé sur la vidéosurveillance. En 2007, il y avait neuf caméras contre 23 cette année. Et les derniers modèles permettent de voir la nuit. 180 000 euros ont été investis, là encore malgré un budget en baisse de 350 000 euros. Il a fallu tailler dans d'autres dépenses. Un choix qui ne passe pas forcément bien auprès de la population. "Il aurait été plus utile de l'investir sur [la rénovation des] trottoirs", témoigne une habitante. La mairie met pour sa part en avant les bonnes statistiques sur les cambriolages.
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