Nouvel An : Jean Castex passera le réveillon au Tchad, afin de soutenir les troupes françaises de l'opération Barkhane
Il se rendra notamment au camp Kosseï, où est installé le commandement de la force antiterroriste française.
Le Premier ministre Jean Castex passera le réveillon au Tchad, jeudi 31 décembre et vendredi 1er janvier, afin d'apporter son soutien aux troupes françaises de l'opération Barkhane, endeuillées après la mort de trois soldats au Mali. Pour son premier grand déplacement à l'international depuis sa nomination en juillet, le Premier ministre sacrifie donc à la tradition des visites aux militaires pour les fêtes.
Emmanuel Macron s'était rendu l'an passé en Côte d'Ivoire, fin 2018 à N'Djamena (Tchad) et fin 2017 à Niamey (Niger), mais il n'a pas pu satisfaire à cette coutume cette année, après sa récente contamination au Covid-19.
Jean Castex se rendra au camp Kosseï, où sont installés quelque 800 hommes et le commandement de la force antiterroriste Barkhane. Il rencontrera vendredi la trentaine de soldats déployés à Faya-Largeau, une oasis dans le désert au nord du pays tournée vers la Libye, puis au contingent basé à Abéché, dans l'est tchadien, non loin de la frontière soudanaise.
Ce déplacement prend "une tonalité particulière", souligne-t-on à Matignon, avec la mort lundi de trois militaires dans l'explosion d'une mine artisanale dans la zone des "trois frontières" au Mali. Jean Castex leur rendra hommage dans un discours à 20h30, juste après les vœux télévisés d'Emmanuel Macron.
L'engagement français dans la région en suspens
Alors que 47 soldats français ont été tués depuis 2013 dans les opérations Serval puis Barkhane, une intense réflexion est en cours autour de la tournure de l'engagement au Sahel, où environ 5 100 hommes sont actuellement déployés pour faire face à une menace terroriste transfrontalière.
La France, qui a envoyé 600 soldats supplémentaires cette année, devrait ainsi réduire la voilure prochainement, sans doute, déjà, en rappelant ces renforts. Hors de question cependant d'évoquer un "désengagement", précise Matignon, qui préfère évoquer une "évolution" du dispositif.
La venue du Premier ministre ne devrait donner aucun indice sur les grands mouvements en gestation, d'autant que la question doit être abordée lors d'une prochaine réunion entre la France et les pays du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie), au mois de janvier ou de février.
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