Devant la caserne de Thierville-sur-Meuse (Meuse) à laquelle appartenaient les trois militaires tués lundi 28 décembre au Mali, un habitant est venu déposer trois roses blanches. Une manière de rendre hommage à Dorian Issakhanian, Tanerii Mauri et Quentin Pauchet. "Nous sommes tous navrés, catastrophés, souffle l'habitant. C'est notre régiment, c'est notre fleuron ; ce sont des gens très sympathiques qui se battent pour notre liberté". "Ils ne rentreront pas au complet"La caserne vit au cœur du village depuis des dizaines d'années : 850 militaires sont présents, pour 3 250 habitants. Devant le drapeau en berne de l'hôtel de ville, le maire se souvient du discours qu'il a tenu aux soldats juste avant qu'ils ne partent en mission. "J'ai dit : 'Les gars, soyez prudents mais revenez au complet'. Malheureusement, quand ils rentreront fin février de cette mission, ils ne rentreront pas au complet. Il en manquera trois", déplore Claude Antion.