En Libye, la prison de Guernada renferme des centaines d'islamistes radicaux. A trois heures et demi de route de Benghazi, dans cette caserne, le général Abdel Akim dirige d'une main de fer la prison militaire de Guernada. Ici sont regroupés plusieurs centaines de prisonniers qui auraient appartenu à l'organisation État islamique comme nous le confirme le général. "On les enferme pour casser la progression du mal. Pour qu'ils cessent leurs activités qui vont à l'encontre de notre société. Mais surtout, on les enferme pour enrayer la progression de leurs actions " nous confie-t-il. Ils sont près de 60 par cellule, tous au garde à vous. La plupart ont été arrêtés par les forces du maréchal Haftar pendant sa récente reconquête de l'est du pays. Beaucoup attendent depuis des années un jugement qui ne vient pas. Notre entretien avec eux se fait par le biais du général. "J'ai été chargé d'entraîner "nous dit l'un d'eux; "entraîner les combattants aux armes légères. Ils avaient entre 15 et 25 ans" témoigne le prisonnier. Pendant plusieurs années, la Libye a été un sanctuaire pour l'organisation État islamique, base opérationnelle pour des centaines de djihadistes étrangers. À en croire le général Abdel Akim, cette époque-là serait révolue.