Le directeur du renseignement militaire français va quitter son poste, notamment à cause de sa gestion de la guerre en Ukraine
Le général Éric Vidaud avait pris ses fonctions il y a seulement sept mois. Une source évoque un "manque de maîtrise des sujets" sur la guerre en Ukraine.
Le général Éric Vidaud, directeur du renseignement militaire français, va quitter son poste, notamment à cause de sa gestion de la guerre en Ukraine, a appris franceinfo mercredi 30 mars de source proche du dossier, confirmant une information du journal L'Opinion. C'est par un e-mail envoyé mercredi qu'il a annoncé la nouvelle de son départ anticipé à son équipe. Cela faisait seulement sept mois qu'il avait pris les commandes de la direction du renseignement militaire (DRM), qui relève de l'état-major des armées.
Le général Vidaud paie entre autres, selon nos informations, des insuffisances. Selon une source proche du dossier, l'état-major des armées lui reproche un "manque de maîtrise des sujets" et des "briefings insuffisants". Avant d'être nommé à la tête de cette direction durant l'été 2021, le général Vidaud commandait les opérations spéciales (COS) françaises.
Des critiques qui datent d'avant la guerre en Ukraine
En interne comme en externe, il était reproché au général Vidaud des insuffisances, des manques de précision et d'investissement. L'Ukraine l'a mis en lumière, mais ces critiques dataient d'avant, du contrat des sous marins australiens perdus à l'automne, par exemple. Or la DRM doit être précise, les analyses fournies. Le renseignement militaire a la haute main sur des satellites, des avions et navires espions, des soldats spécialistes de l'infiltration et du renseignement humain.
Dans une interview au journal Le Monde (article payant) il y a presque un mois, le chef d'état-major des armées avait regretté que les analyses françaises sur l'Ukraine n'aient pas eu le niveau des américaines. Le Pentagone avait prévu l'invasion au jour près, "nos services, déplorait le général Burkhard, pensaient plutôt que la conquête aurait un coût monstrueux pour les Russes et qu'ils avaient d'autres options".
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