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La France lance un programme d'armement pour sa défense spatiale

L'armée de l'air va par ailleurs être renommée "Armée de l'air et de l'espace".

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Répétition du défilé aérien du 14 juillet (illustration). (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

Un nouvel espace de guerre ? La ministre des Armées a annoncé, jeudi 25 juillet, le lancement d'un programme d'armement pour la surveillance et la défense des satellites français, dans un contexte de militarisation accrue de l'espaceFlorence Parly, en visite sur la base aérienne de Lyon-Mont Verdun (Rhône), a confirmé la création dès le 1er septembre d'un "grand commandement de l'espace". Doté de 220 personnes dans un premier temps, il sera basé à Toulouse et placé sous l'autorité de l'armée de l'air - qui sera, à terme, renommée "armée de l'air et de l'espace"

Pour ce programme, 700 millions d'euros seront mobilisés, en vue d'une pleine capacité anticipée à "l'horizon 2030". L'espace devenant un "nouveau front à défendre" et un enjeu sécuritaire face à la prééminence des Américains, Russes, Chinois et géants de la tech, Florence Parly a estimé que la France devait se "perfectionner" dans ce domaine, tout en précisant : "L'espace ne doit pas devenir un nouveau Far West." Elle a également fait vœu de coopération européenne au niveau de la défense spatiale.

Plutôt une "défense active" qu'une "stratégie offensive" 

Pour ce faire, la loi de 2008 sur les opérations spatiales (LOS) sera modifiée, afin que le ministère des Armées prenne la main sur les activités spatiales, aujourd'hui sous tutelle du Centre national d'études spatiales (Cnes). Le ministère des Armées assumera ainsi une fonction d'opérateur spatial afin de "prendre la main sur nos satellites, qui sont actuellement opérés par nos camarades ingénieurs et techniciens du Cnes" et pouvoir mener ainsi, si nécessaire, de "véritables opérations spatiales militaires". Elle a également précisé qu'il n'y aurait pas de "stratégie offensive", mais une "défense active"

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