Caméras dans les transports : danger pour la vie privée ou utile pour la sécurité ?
Depuis début 2021, une expérience est menée dans les transports, notamment par la SNCF. Un certain nombre de contrôleurs ont été équipés de caméras de surveillance qu'ils pouvaient choisir de déclencher dans certaines situations de tension. Quels sont les résultats enregistrés, baisse ou non des agressions ?
Dans le train ou dans le bus, face aux agressions, les caméras poussent comme des champignons. "Pour activer les enregistrements, on appuie deux fois et ça filme", explique un contrôleur. Pour lui, porter une caméra est "une petite assurance en plus". À bord, l'agent ne filme pas systématiquement, il ne peut déclencher la caméra qu'en cas de conflit, après en avoir averti l'usager. "C'est très bien pour la sécurité du train, ça me rassure", estime une passagère. Beaucoup de pour, mais aussi des contre. "Il y a toujours la bonne excuse sous couvert d'assurer la protection des uns des autres d'activer la caméra", pense une autre passagère.
Des caméras de vidéosurveillance dans les bus
Pour la SNCF, l'enjeu est énorme. En 2021, elle a enregistré 615 accidents du travail consécutifs à une agression, soit 45 000 jours d'arrêt. Le système est encore en phase de test mais pour la compagnie, les résultats sont déjà là. "Dans 60 % des cas où la situation risquait de s'envenimer, les caméras ont permis d'assurer la situation", affirme Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités. Dans les bus aussi, la RATP expérimente un nouveau dispositif de vidéosurveillance sur les lignes considérées comme sensibles. Ces nouvelles caméras filment pendant tout le trajet. Toutes les images arrivent en temps réel dans les sous-sols de la RATP, seule une poignée d'agents assermentés a le droit de les visionner. Le test ne concerne pour l'instant qu'une trentaine de bus sur une seule ligne.
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